Quand on s'promène au bord de l'eau... (Jean GABIN)
Samedi midi nous ne sommes plus nombreux sur base. Les VSC (Volontaires du Service Civique) sont en « manips », les « Réu » (Contractuels réunionnais, sous contrat avec les TAAF), sont partis à la pèche. Finalement nous sommes juste une trentaine à table.
Une partie de l'anse
Alain, le gérant postal, propose : « Qui veut aller à l’anse des pachas cet après midi ? ».
L’idée est intéressante. Je retrouve le GP à 13h45. Il pleut, il vente (35 à 40 nœuds de vent), nous avançons tête baissée, juste de quoi voir nos pieds pour éviter de trébucher dans un terrier ou dans une « souille ». Nous sommes bien équipés et ne craignons ni la pluie, ni le vent. Bottes, pantalons et veste goretex, bonnets, gants, rien ne peut nous arrêter.
Marchant d’un bon pas, contre les éléments déchaînés, il nous faut environ 30 à 40 minutes pour rejoindre l’endroit. Il faut se rappeler que nous sommes presque dans les 50ème hurlants (49°21’ sud).
L’anse des pachas est une petite plage de galets et de sable noir ou s’entassent des dizaines d’éléphants de mer. Ce sable ressemble à s’y méprendre à celui de la baie de Saint-Paul à La Réunion.
De nombreuses femelles, la plupart avec leurs petits juste à côté d’elles et quelques pachas énormes, qui trônent au milieu du harem. Les bonbons sont d’adorables peluches. Nous prenons garde de les déranger le moins possible et les photographies sont prises d’assez loin, grâce à un téléobjectif puissant.
Au retour, en passant un peu plus à l’intérieur des terres, nous croisons une petite colonie de manchots papous.
Ils sont sur leurs nids et couvent consciencieusement, faisant face au vent sans frémir.
Le vent dans le dos il faudra beaucoup moins de temps pour rentrer. La ballade aura duré 2 heures à peine mais elle était vivifiante.